Elles sont peu coûteuses, elles sont accessibles à tous, elles sont peu connues du grand public, elles offrent peu de recours et une partie de leur succès repose sur un détournement de leur usage. Quelles sont ces extensions à risque, sources de phishing, de spamming, d’usurpation d’identité et de cybersquatting ? On vous dit tout, voici la check-list !
Qui souhaite aujourd’hui protéger sa marque sur Internet a le choix parmi 1 588 extensions disponibles. Comme on ne peut pas tout déposer, il est nécessaire d’établir un périmètre défensif. Celui-ci est généralement composé :
- d’extensions génériques (.INFO, .NET) ;
- d’extensions pays (ccTLDs) correspondant aux territoires couverts par un enregistrement de marque ou aux territoires dans lesquels vous exercez une activité commerciale ;
- d’extensions sectorielles correspondant à votre secteur d’activité (.SPORT…) ;
- d’extensions « à risque » pour lesquelles il est moins coûteux d’effectuer un enregistrement défensif que d’utiliser une procédure de résolution de litiges.
CHECK-LIST DES EXTENSIONS À RISQUE
Elles sont désormais connues et identifiées comme présentant des risques sérieux de phishing, de spamming, d’usurpation d’identité et de cybersquatting… Les avez-vous intégrées à votre périmètre défensif ? Vérifiez-le à l’aide de la check-list ci-dessous.
Vocabulaire préalable :
- Punycode : dans cette liste, certaines extensions sont suivies de leur traduction en Punycode, par exemple .рф (.xn--p1ai). Le principe du punycode est de convertir les caractères non latins et spéciaux (les accents, par exemple) en code lisible par les machines. Ce procédé a été créé afin de permettre l’évolution du système de noms de domaine en prenant en charge les caractères n’appartenant pas à l’alphabet latin et de faciliter l’accès à Internet des utilisateurs du monde entier en respectant leur diversité linguistique,
- Penny TLDs : le cent, communément appelé penny, est une pièce de monnaie des États-Unis dont la valeur est d’un centième de dollar américain. Le mot est aussi utilisé dans de nombreuses expressions idiomatiques anglaises, généralement pour désigner de petites sommes d’argent. Dans le contexte des noms de domaine, « Penny TLD » veut dire « extensions à bas prix » accessibles à tous sans condition ni vérification d’identité, proposées par les registres à un tarif symbolique pour susciter l’intérêt du public et des spéculateurs appelés « domainers ». Cette stratégie de vente se traduit par des enregistrements massifs la première année d’achat et un fort taux d’abandon l’année suivante lorsque les noms doivent être renouvelés à un tarif supérieur,
- TLD : acronyme signifiant top level domaine, c’est à dire extensions internet. Elles sont de plusieurs types :
- ccTLD : country code top level domaine, c’est-à-dire extensions pays (comme le .FR pour la France),
- nTLD : new top level domaine, c’est-à-dire nouvelles extensions créées depuis 2011 (comme le .BUSINESS),
- gTLD : generic top level domaine, c’est-à-dire extensions historiques considérés comme « génériques » (comme le .COM),
- quasi gTLD : en général, il s’agit d’extensions pays (comme le .LA pour le LAOS) dont l’utilisation a été détournée à des fins marketing pour faire référence à un terme générique, ou dans notre exemple à la ville de Los Angeles.
* Classification selon le site Spamhaus.org
Si vous avez des questions complémentaires ou si vous souhaitez enregistrer un nom de domaine dans une ou plusieurs de ces extensions, complétez le formulaire ci-dessous. Un conseiller EBRAND prendra contact avec vous.
Par Raphaël TESSIER et Sophie AUDOUSSET pour EBRAND France.