Énorme ! Sur presque 4 millions de PME que compte la France, une sur trois serait chaque année victime de contrefaçon sur les sites de vente en ligne ou les réseaux sociaux.
Vous êtes entrepreneur, créateur de mobilier d’intérieur. Vous avez récemment présenté à la presse spécialisée le tout dernier modèle de chaise sorti de vos ateliers et voilà que vous apprenez qu’il vient d’être repéré sur Amazon et Instagram !
Mince consolation, vous n’êtes pas le seul à vivre pareille mésaventure… En effet, s’il a offert de nouveaux débouchés aux TPE et PME, le développement du ecommerce, boosté par la crise du Covid, a aussi favorisé les ventes de produits contrefaits, accessibles également sur les places de marché et les réseaux sociaux. Quelques chiffres suffisent pour mesurer l’ampleur du fléau : selon une étude de l’Unifab effectuée tous les deux mois sur 20 % de ses membres, 6,2 millions d’annonces illicites ont été retirées entre février et mars 2021, soit une augmentation de 16,1 % par rapport aux résultats recensés sur les deux mois précédents. En quatre mois, ce sont donc plus de 11,4 millions d’annonces frauduleuses retirées !
Et il ne s’agit probablement que d’une partie de l’iceberg. « il y a au moins une contrefaçon pour chaque produit fabriqué dans le monde », rappelle Pierre Berecz, président d’EBRAND France et expert en protection des marques et de leurs produits sur Internet. « Quand on sait qu’une simple copie peut être dupliquée à des milliers d’exemplaires, on imagine aisément les pertes de chiffre d’affaires que cela peut représenter pour une PME, sans compter les dommages causés à son image et à la confiance qui lui est portée ».
QUELLE STRATÉGIE ADOPTER SUR INTERNET ?
Avant même la commercialisation des produits, il faut veiller à enregistrer et maintenir correctement les droits de propriété intellectuelle pertinents (marques, brevets, dessins et modèles, noms de domaine en caractères latins et IDNs lorsqu’ils sont disponibles…) dans tous les pays critiques, en particulier dans ceux où la fabrication de produits contrefaits et piratés est importante (la Chine ou l’Inde, par exemple).
« Sans la propriété intellectuelle, il est en effet impossible de vous défendre de la contrefaçon. C’est elle qui vous permet d’attaquer les contrefacteurs devant les juridictions compétantes ! Mais les procédures sont longues et couteuses, notamment en Chine et pendant ce temps les copies continuent d’inonder le marché. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de surveiller attentivement les ventes en ligne», précise Pierre Berecz. La plateforme ARGOS permet par exemple de détecter les annonces suspectes, de retirer les contenus illicites des places de marché, des sites web ou des médias sociaux, d’identifier les informations utiles sur les vendeurs en infraction et ainsi de contribuer au travail d’enquête, en vue d’une action judiciaire dans les pays concernés ».
CONSEIL D’EXPERT
La lutte contre les contrefacteurs peut sembler vaine, mais ce n’est pas le cas ! Il est indispensable de planifier et de mettre en œuvre une stratégie de lutte. Les fraudeurs utilisent une technologie en constante évolution et il n’y a aucune raison pour que les titulaires de marques n’en fassent pas autant.
Nous préconisons au préalable d’effectuer un audit permettant d’identifier le nombre de produits suspects en circulation dans les différentes régions du monde et sur l’ensemble des canaux de distribution (noms de domaine, sites de ecommerce, places de marché et réseaux sociaux).
EBRAND propose cet audit gratuitement. Pour en bénéficier, cliquez sur ce lien.
Pour aller plus loin : Chine : les prérequis et dispositifs pour lutter contre la contrefaçon
Par Raphaël TESSIER et Sophie AUDOUSSET pour EBRAND France.