Paris Hilton, Anthony Hopkins ? Sur leur profil Twitter, vous les trouverez sous les adresses parishilton.eth, AHopkins.eth. De plus en plus nombreux, artistes et personnalités se ruent sur les noms de domaine NFT. Pourquoi un tel engouement ?
L’engouement pour les noms de domaine NFT semble en effet s’apparenter à une nouvelle ruée vers l’or. Ils sont nombreux, acteurs, artistes, peintres, personnalités du monde du spectacle et/ou influenceurs à s’engager dans l’univers du Web 3.0. La technologie « blockchain » sur laquelle reposent les noms de domaine NFT leur permet de disposer d’un nom unique, d’en assurer eux-mêmes le contrôle et de l’utiliser pour mettre leurs œuvres en valeur et/ou les commercialiser, comme sur un site Web classique mais en minimisant les risques de piratage ou de détournement. Paris Hilton, au 7e rang du classement Forbes des personnes les plus influentes dans le domaine des NFT, déclare plus subtilement : « Il a été très intéressant de voir le monde de l’art numérique évoluer et prendre de l’importance avec l’essor de la place de marché NFT. C’est vraiment une époque incroyable pour les artistes et les créateurs. ».
Pour certains acheteurs, le Web 3.0 est probablement l’espace où se joue leur avenir numérique et artistique, pour d’autres, il semble fonctionner comme une nouvelle bourse du commerce, ouverte à toutes les spéculations, promesses de revenus importants. Car une fois qu’un nom de domaine NFT est enregistré, il devient lui-même un NFT, c’est-à-dire un jeton non fongible (« Non Fongible Token »). Dès lors, il peut être revendu par son propriétaire sur une des places de marché dédiées à ce type de transactions. Et celles-ci sont loin d’être négligeables : nike.eth, par exemple, a été vendu 60 000 $ en juillet 2022 tandis qu’au cours de la même période, chanel.eth et hermes.eth ont fait l’objet d’offres pour des montants de 50 à 60 000 dollars. Et bien que ces sommes restent bien en-deçà de celles atteintes en 2021 par certaines œuvres d’art numériques, comme « The Merge » (92 millions d’euros) ou « Everyday » (70 millions de dollars), l’engouement pour les noms de domaine NFT se poursuit et séduit de nombreux acheteurs.
LA PREUVE PAR LES CHIFFRES
Quelle que soit la motivation, réelle ou supposée, de ces acheteurs, les statistiques publiées par les bureaux d’enregistrement des principales extensions NFT témoignent d’un intérêt qui s’est sensiblement accru ces derniers mois.
Mises à jour en temps réel, ces statistiques affichent au 9 décembre 2022 :
- Chez Unstoppable Naming Service (UNS) : plus de 2 900 000 de noms enregistrés par 536 722 acquéreurs uniques et répartis sur les 11 extensions NFT ouvertes à ce jour
- Chez Ethereum Name Service (ENS) : 2 760 000 noms enregistrés par 594 000 acquéreurs uniques.
Remarquons cependant que les noms de domaine ENS doivent être renouvelés tous les ans et qu’on ne peut prévoir si les noms enregistrés actuellement feront l’objet d’un renouvellement à échéance. En revanche, chez Unstoppable Naming Service, les noms de domaine sont acquis à vie.
CONSEIL D’EXPERT
Si vous ne vous êtes pas encore intéressé de près aux noms de domaine NFT, c’est le moment de réagir. En effet, l’appât du gain attire de nombreux spéculateurs qui n’hésitent pas à s’emparer de noms NFT correspondant à des marques si ceux-ci sont disponibles. Pour rappel, une fois qu’un nom NFT est pris par un tiers, vous n’avez d’autre choix que le racheter à celui-ci et les prix peuvent vite grimper.
Dans un premier temps, nous vous conseillons de contacter votre interlocuteur EBRAND pour effectuer une recherche de disponibilité sur les noms correspondant à vos marques. Si ceux-ci sont disponibles, vous pourrez ensuite procéder à leur enregistrement.
Rappelons qu’il s’agit là d’un pari sur l’avenir et que nous ignorons encore si ces noms de domaine NFT et le Web 3.0 supplanteront l’Internet que nous connaissons actuellement. Mais si ce pari s’avère gagnant, les retardataires pourraient le payer cher.
Par Raphaël TESSIER et Sophie AUDOUSSET pour EBRAND France.